Non c’est… Je, euh… Oui.
J’allais rétorquer, argumenter, palabrer, mais j’ai atteint les limites de mon incompétence, on dirait. Il y a quelque chose qui vient de céder. Oui, c’est difficile. Enfin, j’admets. Enfin, je me laisse pleurer. Je n’y arriverai jamais. Je voulais qu’elle me signe des séances de kiné tellement j’en ai plein le dos, je voulais qu’elle me file des antisthaminiques tellement je ne peux plus respirer, mais elle m’a acculée. Retournée. Dos au mur, le couteau sous la gorge. Hop, hop. Il faut lâcher, il faut souffler. Je voudrais m’allonger et fermer les yeux et me laisser bercer. Ralentir le rythme. Je suis épuisée, sans arrêt au taquet, j’en fais dix fois trop comme pour maîtriser le temps, comme s’il y avait urgence à être parfaitement parfaite, comme si il fallait tout contrôler, tout maîtriser, et que ça soit irréprochable. But comment faire autrement. Où trouver la confiance, comment réviser les exigences. Clic, déclic. Autoriser la faiblesse, les égarements, sans réactions chimiques, sans désinhibants. Coller au rythme de mes pieds, respirer le vent au portant, accepter d’être libérée, mise en danger. Ca veut dire ne pas tout faire en même temps. Ca veut dire profiter de l’instant présent. Voir, toucher, goûter, sentir, écouter. Putain. Comme si c’était aussi simple. Comme si les mots pouvaient s’incarner seulement parce qu’on l’a décidé. Je n’y arriverai jamais. Je manque de courage, malgré les encouragements. Je manque de temps.
J’ai peur, certainement.
Fatalement.
Toutes les fois où j’ai lâché, je suis tombée.
C’était trop violent. Il faudrait faire plus doucement.
M’asseoir un long moment.
Fermer les yeux.
Délester, pour dépressuriser.
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