Chronique #676 : La Victoire en Chantant

24 novembre 2005 0 Permalink 0
ghostfaced killer – the dead 60s (current obsession)
…and you’re going to climb it, and it won’t be easy.
Kilucru.

J’arrête de fumer. Hop, hop. C’est fini maintenant ça suffit. C’est qui la plus forte non mais bordel et je ne me laisserai plus guider par l’instinct et c’est terminé l’allumage automatique et voilà. Halte au tabac. Sans patch ni rien, que la volonté. Ouais. La volonté. Ma nouvelle arme fatale.

Pendant ce temps là, ça revient. Le goût du travail, des choses bien faites, et je ne sais plus où donner de la tête. Il faut m’occuper. Il ne faut aucun répit, ni même laisser l’esprit divaguer. Jamais je n’ai autant bossé qu’en ce moment, enfin disons jamais autant en trois ans, avec autant de retours sur investissements. C’est marrant, hein. J’ai rien fait, pourtant. Rien fui. Juste choisi.

Et puis il y a cette nouvelle psy. She got me.

«Puisque vous savez»

Elle se fout de ma gueule.

«Puisque vous dites que vous savez»

Ouais.

Pas tant que ça, finalement.

C’est excitant. Voilà. C’est excitant ces choses qui se mettent en place, c’est excitant ce sentiment, ces rencontres, les fils de la toile et le sens du vent. Le plaisir. Les désirs. L’accomplissement. Et dire que j’ai failli me laisser couper dans mon élan. Et dire que j’ai douté. Usurpé, comme si c’était la fatalité. Cherché des excuses, des diversions, et même des preuves, des explications. Engluée dans les névroses habituelles, perdue dans les sempiternelles obsessions à la con. Mais cette fois ça n’a pas duré longtemps. Quand elle m’a dit qui elle était, quand j’ai décidé qui je serai, quand j’ai dessiné ce que je voulais proposer, quand je me suis affirmée sans tambours ni trompettes, ça a été terminé. Vade retro la complaisance, je ne veux plus pleurnicher. J’ai tranché. Peu importe l’histoire, n’est-ce pas. Ce qui compte, c’est comment on la raconte. Ce qui compte, c’est à quel point on s’implique dedans. Comment on la vit, comment on la comprend. Et puis j’ai perdu mon portable. Comme par enchantement. Et puis j’ai arrêté de perdre mon temps. Je me suis glissée dedans. Et puis je n’ai pas fait de plans sur la comète, et puis je ne suis plus inquiète, ni même impatiente, et puis je n’ai plus peur, à présent.

La volonté. C’est tout ce qui manquait.

fébrilité.

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