Chronique #634 : Plastic Toy

03 septembre 2005 0 Permalink 0
about a girl – nirvana
all doors open to courtesy
Léon est parti chez son père, tout à l’heure. Premier week-end-sur-deux. Je respire. Enfin, je suis seule. Enfin, je suis seule, et chez moi. Il n’y a nulle part ailleurs où je voudrais être, pour une fois. Silence. Je suis bien. En tête à tête avec moi. L’heure des bilans. Des grands projets. Ouais, L. rigole au téléphone, en résumé pour tout le monde aujourd’hui c’est la rentrée, mais pour toi c’est le 1er janvier, alors tu résolutionnes. Fatalement. Je connais le film, figurez-vous, c’est tous les ans pareil. Et j’ai les preuves, hein. Les preuves réelles. Maintenant, je me tiens par les couilles, si on peut dire ça comme ça – mais bien sûr on peut pas. Alors je me regarde en face. Vlan. Look at this. Ta responsabilité, ma vieille. Toutes ces histoires que tu te racontes, comme pour passer le temps, comme en attendant. Répéter les scènes, en attendant. Même pas râler qu’il y a des cailloux dans le potage, en attendant. Tourner la tête. Mirage. Assouvissement. Il n’y a pas de mal à se faire du bien, hein. J’en ai besoin, hein. Fuck you. Give me some bienveillance. Some kind of break. Et tant pis si je me ramasse la gueule par terre, tu vois. J’ai bossé l’endurance, et l’agilité à me rattraper aux branches. La confiance. Y a pas de raison. J’y vais d’un pas tranquille. T’inquiète, je gère.

Tu parles.
C’est fascinant, comme dirait M.
Fascinant ce don que j’ai pour immédiatement croire le plus gros de mes bobards. A chaque fois.
Même pas je lis les pancartes. Hop, hop, je sifflote. C’est moi Diana Prince, la plus forte de l’univers, y compris au bras de fer.
Bordel.
Y a préméditation.
Je savais, je savais, je savais.
Mais j’ai écouté les violons, et les sirènes.
Le grand plongeon.
The légende personnelle. La confusion des destinations.
Et mes pas sur la route vers nulle part.

Chaque fois, c’est l’impasse. Direct dans le mur.
Fracassée aux limites de mon univers.
Blessée. Trompée. Retour à la case départ.
Pffff.
De quel droit ?
De quel droit je me fais subir ces trucs là ?
Qu’est-ce que je me suis fait, qu’il faille sans arrêt faire mal pour réparer, ou je sais pas quoi ?

Faut que je décide d’être plus gentille avec moi.
Pour de bon, cette fois.
Résolution number one. La politesse des rois.
Rester à mon écoute, histoire d’y voir plus clair.
Ouais, voilà.
Il serait temps, tu crois pas ?

y a pas de dérogation qui tienne… trop parlé une fois encore. as my mother. arf. et puis jolie surprise, at least, comme quoi finalement c’est ça qu’il fallait faire, lâcher du lest.

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