J’ai accompagné Léon à l’école, hier matin. For the first time, ici. Il y avait E. et F. et A. Il y avait A. et N. Il y avait son papa. Il avait la trouille. La veille, déjà, il était angoissé. Faut dire, tout de même. Quatre années qu’il change d’établissement à chaque rentrée. Quatre années que nos vies sont cahotiques, bousculées. Il me dit, maman, est-ce qu’on va rester longtemps, dans cet appartement, est-ce qu’on peut s’installer ? Il me dit, maman, mais je peux pas jouer avec des filles, à la récré, tu sais bien, sinon TOUT va recommencer. Il me dit, arf, maman, je vais quand même pas me balader dans la cour avec une pancarte pour me faire des nouveaux copains, voyons, tout de même.
Et je me souviens. En vrac. Il faudrait me raconter. L’école privée, là où j’étais. Ma rentrée en CE2. Mademoiselle LeLoup, et la fracture, et les blessures, et la terreur, et l’incompréhension. Ouais. Faudrait. But j’ai pas envie. Pas envie d’essayer de chercher ce que j’ai essayé de réparer, quand j’ai inscrit Léon là-bas, l’année dernière. Pour l’abandonner derrière. Faire comme si de rien n’était. Et voilà qu’aujourd’hui il a peur. Bien joué. Bordel, il était temps que je l’emmène ailleurs.
Because j’ai réalisé ça, hier.
Ici, je ne crains rien.
Enfin.
Je crois qu’il est temps de ressuciter.
Bon anniversaire, Myself.
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