Après tout. J’allais faire un mail, et puis après tout. Autant écrire ici. C’est vrai, quoi. C’est ici que je raconte ma vie. C’est ici que j’essaie de consigner l’intrigue. Alors bon. Y a pas de raison.

Hier, j’ai retrouvé la facture de l’ipod. Hier, j’ai fini la rédaction du mini-synopsis tout facile. Hier, j’ai eu des amies au téléphone. Hier, Léon et moi, on a marché jusqu’à la préfecture, et on nous a refilé une nouvelle immatriculation. Hier, deux fois on m’a dit je t’aime, et deux fois j’ai répondu je t’aime aussi. Hier, j’ai regardé la fin de L-World jusqu’au milieu de la nuit. Hier, j’ai dansé en passant l’aspirateur. Hier, j’ai moissonné tout H&M, et j’ai ramené des vestes de toutes les couleurs les plus électriques. Hier, j’ai récupéré un sésame à la mairie. Hier, j’ai déjeuné au soleil au milieu des bonnes nouvelles. Hier, je me suis donné du répit. Et de l’énergie. Mobilisation des forces vitales. Un bâillon sur la mélancolie. Let’s go for a ride. Passer au travers, même si pour ça il faut porter des oeillères.

Aujourd’hui, je suis légère.
J’ai réussi.
Very good stratégie.
Ne plus penser, ni analyser, ni décrypter.
Et tant pis si j’ai l’impression d’avoir huit ans, ou douze.
Et tant pis si je laisse trop de place à la pulsion, aussi.
C’est l’instinct de survie.
Une espèce de repli.

I have to keep it concrete.
I have to swallow darkness inside.
Prendre le temps.
Le temps de trouver une nouvelle ELLE.