Chronique #615 : Chamallow Day

07 août 2005 0 Permalink 0
shiver – giant sand
(du rose, du blanc, du vert)
Bien. Je vire guimauve. A angle droit. Epoque bisounours, première saison. La tendresse. La honte, le jour où je l’avais écrit dans un poème. Trahie. Par elle. Ma mère. C’est passé, ça fait plus mal. Encore un souvenir que je sors du terroir, ouais, on pourrait croire. Mais non. Celui là il est digéré, il est rangé. Bien que, déjà. Je n’aimais pas être là, quand j’offrais des bouts d’émois. J’ai toujours eu cette espèce d’incapacité vachement handicapante, aussi loin que je m’en souvienne. Vous savez, ce truc. Je ne sais même pas comment l’écrire. L’émotion pure. Eye to eye. Admettre être l’objet du plaisir. Donner, recevoir, etc. Je crois que c’est ça, la tendresse. Je crois que c’est grave en carence chez moi. Je ne sais pas comment c’est arrivé. L’arrêt de la croissance. Ni quand, non plus. J’ai l’impression que ça n’a jamais existé ailleurs que dans mon imagination, au sein du monde inventé, auprès de ces personnages qui n’étaient pas là, et je ne racontais que ça, et j’ai couru après, et j’ai essayé mille combinaisons sans savoir ce que je cherchais à obtenir, voyez, quel genre d’alchimie, et je calquais mon regard sur des images, plutôt que d’aller voir ailleurs, à commencer par l’intérieur.

Et puis voilà.

Disons que c’est facile de ne pas en écrire plus. Disons que j’ai pas envie du tout d’aller envoyer valdinguer ce couvercle là en ce moment, oh my gode, autant résumer tout de suite, la tendresse, ça m’a toujours paru suspect, comme un genre de piège, un truc qui se referme sur ta gueule pile quand tu sors de ta coquille, alors bon. Get the hell, quoi. Je gère. Disons que je ne sais pas par quoi commencer, disons que c’est totalement saugrenu, voire ridicule.

Disons que ça ressemble à un caprice.

But elle me plaît pas mal, cette nouvelle piste.

flottaison intime…

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