Chronique #602 : Umbilical Stuff

22 juillet 2005 0 Permalink 0
pretty woman – ray orbison
all you need is love
Je crois que je vire MLF à toute berzingue.

Oui, oui, carrément.

Les filles m’épatent. Pas un mec qui puisse rivaliser, pas un mec qui force mon respect autant que les filles que je connais, en ce moment. Et je pense à toi, rentrée plus tôt que prévu, puisque les mots sont sortis tout seuls, oh lala je suis fière de toi. Et je pense à toi, et ce message pendant le film, et je sais contre quoi tu te bats, même au volant de ta nouvelle voiture, smile… Et je pense à toi, qui écris là-bas, parce que la coquille est fragile, et le sable mouvant, alors c’est pas comme si c’était facile, d’avancer tous les jours sur un fil… Et je pense à moi, évidemment, dites, j’ai bien le droit, c’est pas si souvent que je m’envoie des fleurs, tout de même, bref, j’ai la mémoire pénible, la mémoire des dates, et des empreintes, et ça fait comme des anniversaires, mais je tournais autour, fatalement, qui-me-parle-j’entends-rien, dans le style poule mouillée, déjà fatiguée à l’idée de plonger, et puis d’essuyer l’eau qui coule, pffff, quelle flemme, mais c’est arrivé quand même, et je crois que c’est l’enfance que je pleure, again and again, et il y a cette certitude qu’il me faut renoncer au graal, et puis récupérer les bouts de moi qui traînent, et puis me débrouiller avec, différemment, c’est pas dit que ça sera moins bien, en même temps, néanmoins c’est very triste, d’abandonner les utopies, et les fantasmes, et les châteaux de sable en Espagne, alea jacta est, on te dit, alors les larmes viennent, et c’est comme s’il fallait que je me vide, que je me dégonfle, j’inspire et j’expire à pleins poumons, pfffffffffff, pffffffffff, pfffffffffff, get the hell away, je vous libère de vos chaînes, et je relève la tête, et je sais que c’est loin d’être terminé, le chagrin, et la nostalgie, quand je pense à ce qui aurait pu être, mais qui ne sera jamais, tant pis, c’est plus la peine d’essayer, assez perdu de temps, allez hop, c’est l’heure du sevrage, alors en avant.

les fous sauveront la planète, et c’est le cinéma d’auteur qui le dit.

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