Chronique #578 : Some Stage To Cross

27 juin 2005 0 Permalink 0
get this party started – pink
divas et paillettes, c’est ça l’idée.
Y a un moment, faut savoir s’arrêter. Se dire bien, voilà, bon d’accord, c’est ça ma vie, okay, en gros, je sais où je veux aller désormais, cool, on progresse, finis les plans sur la comète de quand je serai grande, je serai cosmonaute ascendant couturière, et puis bien obligée d’admettre que ça va être emmerdements sur emmerdements, dans cette vie qu’on m’a filée, que je sois responsable ou coupable ne change rien à l’affaire, qu’il faille boucler des boucles avant de foncer tout droit ou bien même pas, c’est comme ça, qu’on soit puissant ou misérable, etc., y a pas un cerveau sur cette terre capable de nous dire ce qu’on fout là, ni pourquoi on nous a fourgué une âme, un esprit, une conscience, ou je sais pas quoi, mais bref, y a un moment, il faut juste y aller, parce qu’on a pas le choix, faut avancer, pas le moindre quart d’une lueur de certitude de savoir vers quoi, mais il faut, parce que c’est la seule chose qui se vérifie facilement, si on avance pas on patine, malheureusement, il faut labourer la terre toujours vers l’avant, à croire qu’on a tout oublié, vous savez.

Donc, on avance. Fatalement. Jour après jour, on s’arrange pour construire un truc qui ressemble à quelque chose à l’intérieur duquel on a la conviction d’être à peu près en harmonie, si vous voyez l’idée. Globalement. Ce dont je doute. Je sais pas si c’est possible, de rendre compte du boulot que ça représente, pour une fille. Pour un mec aussi, peut-être, j’en sais rien, prêtez-moi des couilles, et on en rediscute. Anyway. On se bat. Contre ses parents, oh my gode, qu’est-ce que j’ai fait pour qu’ils soient encore si présents. A mon âge, bordel. Logiquement je devrais, allez quoi, leur téléphoner deux fois par semaine. Que nenni bien sûr. Je les vois tous les jours. Mais passons. On se bat. Contre plus forts que soi. Contre nos déceptions. On se force à prendre tout bien, on adopte un sourire hollywoodien, on s’applique très fort à y croire, tous les jours, comme des warriors, c’est qui les plus fortes, hey, c’est qui celles qui refusent de se gaver avec quoi que ce soit d’autre que du bonheur, et le leur en premier d’ailleurs, by the way ça marche, et je crois qu’on peut m’élire cas d’école, même, je suis considérablement plus heureuse dans la vie depuis que je m’entête à la regarder comme un jeu de pistes, ni plus ni moins, ‘fin bref, j’en étais où ? Ah voilà. On se bat tout le temps, jamais à l’abri du moindre caillou dans la chaussure (spéciale dédicace to my gettastone partner), ni du crétin qui déboule pleins tubes du carrefour, pour enquiller pile la bagnole qu’on est entrain de conduire, ah ça non, jamais à l’abri, seulement on apprend à esquiver, tout ça, on devient des déésses shivas, tellement on ondule, hop, encore râté la vie, bien essayé, mais même pas mal, enfin blabla, etc. etc., je crois qu’il y a pas mal de gens qui savent déjà tout ça, alors on va pas s’attarder, voyez.

Seulement, c’est épuisant. Very, very, fatigant. Tension permanente, pression multi-jets. Faudrait faire une pause. Un truc du genre… Euh, bonjour, c’est ici qu’on peut déposer son cerveau pendant trois ou quatre jours ? en consigne, or somethin ? Terminé, la vie quotidienne, les trucs à organiser, le cul à se bouger, les 1.525 choses à ne pas oublier, les explications à donner, les vélléités diverses, les questions à la con, et tout le reste. Lobotomie temporaire. Ensuite, on verra. Quand on aura récupéré. Oui, voilà. Quand on aura récupéré l’essentiel.

La fierté.

(Tell me m0re are back)

pour le 14 juillet, je veux Cent Pines ™

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