
Y a pas de sentiments. Comme si c’était interdit. Et bien pratique, par la même occasion. C’est bien pratique, de faire semblant. Bien pratique de se convaincre que c’est une vue de l’esprit, une projection, un truc pour de faux. Ça évite les problèmes. Y a pas de risque de confusion, je passe toujours par le même distributeur avant d’aller vider ma tête, j’ai toujours le même rituel, je le sais bien, que moi allongée, ELLE n’est plus la même, chargée de mes illusions, objet de mes enfantillages, je ne la vois pas et j’oublie son visage, déformation traditionnelle, c’est même le principe de base, figurez-vous, pas de cure sans transfert, bordel c’est un t-shirtable de Freud ça, tout de même, on se réveille ! etc. Bullshit, je vous prie de croire. N’importe quoi version sportive. Voilà le truc que je fuis depuis des semaines. La scène cachée que je répète, et vas-y que je la balance tel-quel, je réfléchis plus du tout ma parole, suis-je devenue définitivement dingue, je suis en droit de me poser des questions, rééllement. D’actes manqués en passages à l’acte, voilà mon inconscient qui se charge de transmettre les informations very secrètes qu’il faut surtout pas exprimer à voix haute, sans trop savoir exactement pourquoi d’ailleurs, mais rien que d’y penser tous les warnings virent au red alert alors on évite, habituellement. Seulement là, c’est un festival. Je fais même plus attention. Loosing control. Mais vous en parlez beaucoup, vous savez, malgré tout. Arf. Tu m’étonnes, tiens. J’ai beau faire du vent. J’ai beau me faire croire n’importe quoi, et le contraire. J’arrête pas de lui dire. J’arrête pas de faire comme si, ailleurs, en compensation préventive. Faut arrêter d’analyser, pour réaliser. Pas besoin de réfléchir.
C’est moi qui part, et j’ai la trouille de l’abandon.
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