
Il te dit qu’il est triste et qu’il ne sait pas pourquoi. Il n’a plus envie de rien, le coeur au bord des larmes. Il s’allonge par terre, ou sur son lit. Il dit qu’il est malade. T’essaies de le faire rire, tu lui dis viens on va mettre de la musique, viens on va faire les dingues, tu lances du son, d’habitude il adore ça. Mais pas là. Il pleure, presque. Il te dit que ça le rend encore plus triste, cette musique. Alors tu fais la bagarre, la machine à chatouilles. Enfin il rigole. Enfin il danse, il te montre des galipettes. Tu lui expliques les sauts périlleux, tu guides. Un, deux, trois, hop. Tu es tellement désolée. Il est si petit et déjà beaucoup trop grand. Tu te demandes si il faut l’emmener voir quelqu’un. La psychologue ça n’avait rien donné. L’autre elle était partie en congé maternité. Il faudrait téléphoner. Tu te demandes pourquoi, ce qu’il a. Tu peux pas t’empêcher de lire la partition à deux voix. Comme s’il était un écho de toi. Une éponge. Le reflet de tes humeurs à toi. Tu te demandes si c’est l’image que tu lui donnes, si c’est ça qu’il reçoit de toi. Des fois c’est tellement poignant que ça t’énerve. Tu te fâches. Si ça se trouve c’est un caprice. Peut-être qu’il en joue. Seulement ça sonne tellement juste, tu vois. Et puis… tu y penses tout le temps en ce moment. A ce désir d’enfant. Tu te demandes si c’est ça qu’il sent. Ce qu’il a été. Ce qu’il va être. Ce que vous allez devenir. Tu es tellement désolée. Si triste. Est-ce que tu pourras te pardonner un jour, ce que tu lui as fait ? Egotisme, impuissance. Tu t’engueules, tu te punis. Mais tu penses pas à lui. T’as jamais pensé à lui. Un accessoire de mode. Voilà ce que tu lui as dit à ELLE. T’avais rien compris. Y a un truc qui est vachement déglingué, quelque part. Ce truc que t’as perdu un jour. Enfin c’est ce qui se dit. Toi, t’es pas convaincue de l’avoir déjà eu en mains. T’as aucun souvenir. Tu vois juste qu’il y a un défaut majeur dans la fabrication, et c’est pas comme si tu croyais que c’était réparable. Alors tant pis pour toi. C’est ton nouveau truc ça hein, jouer la martyre de la vie. La sacrifiée sur l’autel du padbol. T’en fais pas trésor, bientôt on sera partis. Tu tournes la tête, tu plonges, tu t’écartes, tu fais semblant d’avoir rien vu, tu sais pas quoi faire. Tu sais pas la béatitude, la complétude. Tu sauras jamais. Comment tu peux lui donner, le blinder. Comment tu peux oser le regarder dans les yeux sans mentir. Comment tu peux laisser la pourriture enfler. Comment tu peux t’en sortir, de tout ce merdier ? L’oeuf, la poule, l’oeuf, la poule. C’est de ta vie qu’on est entrain de parler.
Tu es tellement désolée.
it’s a beautiful life – oh oh oh oh / it’s a beautiful life – oh oh oh oh / i just wanna be here beside you /
and stay until the break of dawn
qui est le petit malin qui a collé du ace of base sous un punk ska cover ?!
i-tunes-se-fout-de-ma-gueule.
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