
Avec les fins t’as toujours eu du mal.
you think you ought to capture time…
Il y a ces bouquins que tu avales seulement les quinze dernières pages à chaque fois tu cales alors on pourrait croire que tu es rassasiée mais non c’est l’inverse en fait, quand t’es plongée dedans et que la terre peut bien tourner et bien tu n’as pas envie d’y redescendre sur ta terre même si tu sais qu’il y aura d’autres pages dans d’autres livres pour t’emmener ailleurs. Il y a aussi toutes ces fins que tu n’arrives pas à écrire quand tu racontes des histoires, comme si c’était à ce point irrespirable qu’il n’y ait rien à expirer d’un dénouement et tu allais écrire dénuement d’ailleurs c’est bien la preuve. Au point qu’il y a pas longtemps tu t’es dit qu’il fallait peut-être commencer par la fin et remonter le temps jusqu’au début, que c’était peut-être ça l’idée parce que ça semble bien plus facile de savoir comment tout a commencé plutôt que d’y aller à grands coups de subjonctifs pour trouver comment ça pourrait se terminer. C’est comme dans ta vie aujourd’hui d’ailleurs. Tu réapprends la fin pour dessiner le chemin à l’envers. Mais bref. La fin ça te fait pas peur. Non. C’est l’access-end que tu sais pas gérer. C’est trop de cafard et de mélancolie les fils qui se détendent et tu pressens l’épilogue alors tu te raccroches aux branches plutôt que de quitter le navire et tu t’entêtes à freiner l’irrémédiable et merde à la fin tu sais très bien comment tu fais ça même si tu ne sais pas complètement pourquoi alors stop et on sait que tu ne relis jamais un seul bouquin et alors stop quand même et on sait qu’il y a toujours un peu de vide entre deux bouquins et alors quand même, tu fatigues, là.
Pour ne rien arranger, c’est un peu comme si tout le monde attendait un miracle ces jours-çi.
et là tu sais que tu n’es pas allée au fond de la fin mabelle, tu sais et tu sens que c’est trop dangereux de cracher des choses pareilles pour l’instant oh la la c’est encore trop tôt et ça t’arrange bien de brider les trippes.
Léon est malade. Hey JIM tu crois qu’on se verra avant mars ? (héhé). Madame, je trinque avec vous (héhé again).
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