
Lui, on me l’a amené sur un plateau, ou presque, mais je dis bof, à moitié cynique et blasée d’avance. Bien sûr il n’y a pas de fatalité, il paraît, seulement je sais même pas si j’ai envie de démonter une énième fois la théorie, ni si ça va me distraire et je sais pas ce que je veux en fait. Je sais pas si j’ai envie de jouer, ni si je suis prête à me faire éliminer d’office, parce que je me serais plantée de jeu encore une fois, ni si je me sens capable de donner l’impression que c’est le jeu le plus fantastique auquel j’ai joué depuis un moment, juste pour voir si ça fonctionne l’auto-persuasion. Au baromètre des croyances j’ai atteint les frimas d’hiver, tu vois, alors tout le monde peut bien seriner des trucs un peu bateau qui disent que la vie est toujours pleine de surprises hein. Ça fait pas plus de bruit qu’une fausse note sous un playback.
J’ai compris ce qu’il me faut et ce que je cherche et je connais presque les origines du noeud et c’est surement ça l’explication. L’impression que c’est un amuse-gueule, le garçon sur le plateau, alors à quoi bon risquer l’équilibre et accrocher une nouvelle casserole. Oh oui je voudrais de cette soirée que j’imagine un peu parfaite, à combler les manques résiduels, simplement je sais qu’on gagne pas à tous les coups à ce petit jeu… alors j’hésite. A risquer ma mise.
Et puis merde.
Tant pis pour le prénom, aussi, même si c’est pas loin d’être la blague drôle de la semaine, tiens.
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