Chronique #315 : Je peux très bien me passer de toi

20 septembre 2004 0 Permalink 0
Certains hommes sont formidables.
et c’est bien ça qui t’ennuie.
Non non vraiment, formidables.

J’ai donc pris un « pot » avec Mister Breizh ce soir, fort joli garçon (magnifiques yeux noirs (bon évidemment si il avait été très laid je n’aurais pas été aussi vilaine, la chair est faible)).

Le pitch : vendredi, il m’appelle, il faut absolument qu’on dîne ensemble lundi soir non mais absolument. Moi j’accepte (il est peut-être temps que je me mette à compulser la presse féminine et les bons conseils des filles qui ont bourlingué, ça se sent, on ne leur fait pas à elle le coup du absolument (en même temps comment résister à tant d’empressement hein je me demande (peut-être en évitant de passer des nuits au téléphone, mais c’est une autre histoire))). Voilà lundi, nouveau coup de fil, plus de dîner mais un verre (cf note précédente). 19h15, près du mythique Saint-Sulpice de mes vingt-ans-et-quelques (ah la neige, ah la rue des Canettes, ah les violonistes russes, ah Georges, ah le Beaujolais nouveau, ah JR et son appart improbable).

Il se noît dans sa bière, le marin breton. Oui mais quand même les filles enfin les femmes enfin vous quand même vous êtes tellement… enfin vous n’êtes plus comme… enfin… – traduction : c’est nous, les hommes, qui avons inventé le Jeu, c’est nous qui devons vous renverser une nuit un mois une vie selon nos envies, de quoi vous vous mêlez maintenant vous et vos copines les chiennes de garde, non mais quand même ma mère elle était pas comme ça, non mais c’est quoi ces nouvelles règles ?

Son téléphone sonne. Je ne vais pas répondre. Sa messagerie sonne. Il écoute. Je t’abandonne deux minutes, pardon, il faut que je rappelle, c’est justement mon pote, celui qui squatte chez moi cette semaine. Et moi je suis la fille cachée de Pascal Sevran, tant qu’on y est. Il revient. Il est désolé, vrai-ment ça tombe mal… J’ai comme une irrésistible envie de rire. Ils sortent tous du même moule ou quoi ?

Bref. Devant tant d’indifférence (j’en fais beaucoup côté rien-à-battre-de-ta-désolation-chéri (il ne comprend pas, pas du tout, il n’a plus de repères (et moi je me dis que les femmes qu’il a rencontrées devaient probablement se pâmer dès qu’il ouvrait la bouche, ou faire semblant, Dieu que les filles sont sottes parfois moi la première))), il faut absolument qu’on dîne ensemble lundi prochain (note pour plus tard : prévenir la presse féminine sus-citée que quand même le absolument semble se profiler comme tendance hyper-hype de l’automne). Surtout que c’est une espèce de champion du monde méconnu en massages, dixit-lui-même (visiblement c’est super important dans la balance cette histoire de massages (remarque je n’ai rien contre)). Et puis il veut me séduire, c’est peut-être complètement désuet mais c’est trop triste ces histoires où il n’y a plus de séduction, c’est quand même mieux de baiser quand il y a des sentiments non ? Le même qui vingt minutes plus tôt s’était lancé dans un brillant exposé en trois parties, thèse anti-thèse synthèse, les femmes tombent trop vite amoureuses les femmes attendent toujours trop des hommes et franchement des fois c’est pénible.

Oui le même.

Ils sont formidables, ces hommes là. Et moi je vire cynique. Soupir.

C. sera là au dîner, ô joie. Sinon Paris et PsyK, rien à dire… Ah si. Terminé le chameau, d’où les parenthèses partout. Déroutant, percutant, pertinent… En absolue phase avec moi aujourd’hui. Du coup, un peu l’impression d’être un personnage de roman ce soir. Invincible.

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