Trésor. Depuis quelques jours je n’ai que ce mot en tête, ce mot que l’on m’a écrit sans réfléchir avant de disparaître, ce mot qui instantanément fait jaillir des images de ma grand-mère aussi, sans autre souvenir. Un mot qui me plonge dans d’infinis délices (je n’ai pas du l’entendre souvent pourtant). Il est capable de me faire basculer ce mot, c’est très curieux… je n’ai même pas envie de savoir pourquoi, je m’en fous de toutes ces questions, overdose. Même plus envie de voir ma psy demain, c’est dire si la résistance du moment est forte (après la somatisation, welcome back au déni-du-divan). Ce soir j’ai l’impression de savoir qui je suis. Ce dont j’ai envie pour ma vie. Life-spirit.

C’était bien, ce week-end. Trente ans c’est pas si pire, trente ans c’est même vachement mieux que vingt ou même vingt-cinq, c’est vrai quoi c’était chiant d’avoir vingt ans, bon ça serait bien d’avoir vingt ans une fois encore mais il faudrait pouvoir connaître tout ce qu’on a appris de la vie à trente, c’est ça l’idée, avoir vingt ans l’énergie inouïe qu’on a à cet âge, la faculté de récupération, l’émerveillement – et en même temps trente ans, l’indépendance, l’expérience, la lucidité. C’est là-dessus que certains devraient plancher plutôt que de nous imaginer une vie au delà des frontières d’un centième anniversaire dont personne ne veut. Laissez-nous fumer boire et baiser (foutez-nous la paix). C’était bien, ce week-end, comme une évidence ou une confirmation.

Bon c’est un peu décousu tout ça. Demain je dîne (et dors ? oh oui) avec Mister Breizh. Il a des airs de Ben et des airs de C., quand même un peu. Mais moi je suis plus forte et plus blindée maintenant. Je crois. Je n’attends rien. Enfin reposée. Ou tout simplement un peu plus proche de moi, sans doute.

Merci (mot interdit – to who may be concerned).