Chronique #312 : Comme un puzzle

17 septembre 2004 0 Permalink 0
Je me rassemble, je me ressemble. En tous cas j’essaie.
deviens qui tu es…
Paris, 13h, j’ai rendez-vous avec La Fée. J’arrive en avance – c’est une nouvelle manie. Elle reçoit dans ce quartier où j’ai longtemps habité, j’en profite pour me balader dans mes souvenirs… Le ciel est magnifique aujourd’hui, de ces bleus un peu tendres qui font pousser des ailes. Dominique est là, elle me rééquilibre. Mon corps manque d’oxygène, elle calme mon coeur elle dénoue mes tensions elle travaille mes chakras. Je suis encore une fois bluffée par son talent. Elle me regonfle et ça fonctionne à merveille. Je la quitte légère, j’ai envie de marcher – avenue de Wagram puis les Champs Elysées, life can be so easy. Je croise A., une ancienne collègue, c’est assez drôle quand même, de la rencontrer aujourd’hui alors que je vois B. ce soir.

Métro, Bastille. La magicienne est à la bourre, j’arrive encore une fois avant elle, et merde j’avais tout prévu pourtant. Je m’allonge, c’est la journée. Je parle mais c’est décousu, comme mes rêves la nuit dernière. Une succession d’images qui se superposent et se mélangent, je ne comprends rien ça ne va pas assez vite je ne vide pas assez vite. Je m’impatiente. Vague sentiment que cette séance n’aura rien soulevé, rien démasqué. Un truc bizarre quand même, et ça fait deux fois, ELLE m’agace. Deux ou trois interventions de sa part un peu curieuses, elle fait des commentaires de cette voix légèrement ironique que je n’aime pas – et ça passe moins bien depuis que je suis allongée et que je n’attends plus de lire dans ses yeux un quelconque acquiescement. J’attends des questions improbables et perturbantes, de ces questions qui me laissent pantoises tellement elles sont pertinentes, mais elles ne viennent pas – d’où ce sentiment que la séance aura été inutile sans doute parce que je n’ai pas bien associé or whatever. Ou alors parce qu’elle développe un contre-transfert. Idée fixe, idée renforcée quand je l’entends me sucrer une séance à mon retour de vacances, non mais pourquoi ?? Ou alors c’est une énième projection de ma part. Je prends beaucoup trop les choses à coeur sans doute.

Je retrouve B. et nous passons la soirée à discuter, finalement nous dînons, c’est cool de se retrouver, rassurant de s’écouter et de se reconnaître. C’était quand même bien là-bas… mélancolie des jours heureux un peu – mais il y en aura d’autres, nous osons y croire. B. est un garçon rare comme il en existe peu, c’est précieux. Evidemment nous évoquons PB, ses big-shows, c’est vrai que ça fait longtemps. B. fait partie de ma famille, celle que je me suis créée toute seule, comme quoi j’ai quand même réussi à construire deux ou trois choses dans ma vie, comme quoi il serait temps que je m’en souvienne au milieu du chaos. Gare de triage. Ceci est à moi ceci appartient à d’autres – I’m over you.

Les tableaux, ça ne s’efface pas. Ça se redessine.

5ème Festival Culturel du Tibet et des Peuples de l’Himalaya à La Pagode du Bois de Vincennes ce week-end. Je ne suis pas là ce week-end, tant pis – tant mieux !

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