Chronique #188 : Prologue

16 décembre 2005 0 Permalink 0
Adèle
{Un couloir. Laiteux, glacial, infirmier. Pas ouvrir cette porte, là, au bout… La vérité est au bout du couloir. Pas ouvrir la porte. Pas tomber. Peur. Le silence, la mort, et puis une voix, effroyable, une voix qui gronde, fort, trop fort… OUVRE CETTE PORTE, MAINTENANT !}

Réveil. Panique. Draps trempés. Putain. Un bon vieux cauchemar. Ouf. Mais cette voix, là, ce cri dans mon sommeil, c’était tellement… palpable. Quelle trouille. Je reprends mon souffle. Secoue la tête. Il paraît que ça chasse les fantômes, et les mauvais rêves. C’est ce que disent toutes les grands-mères.

Dans la rue il fait presque jour. Il y a des portes qui claquent et quelqu’un rentre les poubelles dans une cour. Et tout à coup, je me souviens.

Elle rentre de vacances aujourd’hui. Enfin. J’ai tellement attendu, une éternité. Quelle angoisse.

J’enfile une chemise, son parfum. Petit-déjeuner, oui, bof, je n’ai pas très faim. J’ai un peu la trouille, hein. Presque plus envie d’y aller, finalement. Son regard moqueur. {Elle va pas t’étriper, vas, c’est promis ce soir il te restera des yeux. Et les deux !}

Pour la première fois, depuis toutes ces semaines, je ne sais plus quoi faire de moi. J’ouvre les volets, et la lumière est partout, tout à coup. C’est un bon présage.

Douche rapide, robe estivale. On m’attend. Mmmmh… {la vérité est au bout du couloir}, à tous les coups, c’est prémonitoire.

#2 -

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